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  • BERNARD TAPIE OU LA FAUTE D'YVES CALVI

     

    Tiède et pâlichonne émission que ces "Mots Croisés" du 15 avril 2013 dirigée par Yves Calvi dont le thème central était la fraude fiscale et l'intégrité des députés.

    Etant donnée la haute tension du sujet, on s'attendait à un affrontement plus hard que celui qui nous fut proposé.

    Seules les femmes , Karine Berger ( trop technique malgré tout ) et Nadine Morano ( enfin calmée ) , tentèrent d'élever le débat en proposant des directions interessantes tout en restant chacune dans leur camp respectif.

    Le peu charismatique Pierre Laurent débita des bribes de leçon bien apprise et sectaire. Comme d'habitude, Laurent Joffrin avala la moitié de ses mots, rendant ses interventions assez pénibles ( à quand des cours de diction pour lui ?). Quant à Maurice Leroy, no comment : l'ennui naquit un jour de l'uniformité.

    La surprise vint de Bernard Tapie. Que venait-il faire dans cette émission et à quel titre ? Il est le moins indiqué pour venir commenter la fraude fiscale et l'intégrité.

    Lorsqu'il fut mis au banc des accusés il y a quelques années, on se souvient que la Presse avait écrit qu'il avait à plusieurs reprises "omis" de faire ses déclarations d'impôt. Si cela est vrai, on voit mal pourquoi Yves Calvi l'a invité.

    Venir à cette émission lui a permis de faire un numéro d'acteur et de se justifier au sujet de l'affaire Lagarde-Tapie.

    Il a accusé Cahuzac and co d'avoir fomenté toute cette "conspiration". ( Message à faire passer : si c'est un malhonnête qui m'accuse, c'est donc que je n'ai rien à me reprocher ) Vouloir nous faire avaler un tel syllogisme, c'est nous prendre pour des abrutis. Tout le monde sait que les voleurs se méfient plus que quiconque des voleurs, que les tricheurs repèrent les tricheurs avant tout le monde, que les menteurs flairent les menteurs d'emblée, etc...

    Voilà pour le fond.

    Pour la forme, Tapie a fait semblant de ne pas se souvenir du nom de Christine Lagarde, et cela à plusieurs reprises. En jouant du : "... l'ancienne ministre qui est au FMI, comment s'appelle-t-elle, déjà ?... ", il tente de nous faire croire qu'il ne la connaît pas, et qu'il en a à peine entendu parler, alors que depuis la crise, la planette entière connaît le nom de Christine Lagarde. La encore, Tapie se moque de nous. Comment a-t-il pu croire un seul instant que nous serions dupes de ce numéro de (mauvais)  comédien ? C'est avoir un profond mépris pour l'intelligence humaine que de se livrer à pareille mascarade en croyant pouvoir manipuler des millions de téléspectateurs. Raté.

    Voilà pour la forme.

    Difficile d'accepter cette initiative de France2 et d'Yves Calvi qui plaident la cause de Bernard Tapie en lui offrant  de venir s'exprimer sur un plateau (d'argent) alors qu'il ferait mieux de raser les murs.

    Difficile et impardonnable pour le service public.

    Karine BERGER. Députée PS des Hautes-Alpes.

    >Nadine MORANO. Ancienne Ministre, Déléguée Générale aux élections à l’UMP.

    >Pierre LAURENT. Secrétaire National du PCF.

    >Maurice LEROY. Député du Loir-et-Cher, Porte-parole de l’UDI.

    >Bernard TAPIE. Homme d’affaires.

    >Laurent JOFFRIN. Journaliste.

  • SARA MONTIEL, la plus grande star espagnole de tous les temps.

    bellle mex.jpgFunérailles impressionnantes à Madrid pour Sara Montiel, décédée subitement ce 8 avril, laissant désemparés ses proches et ses fans, car rien ne laissait présager un départ aussi rapide.

    Le cortège funéraire était à l'image de l'immense star qu'elle est : démesuré, gigantesque, traversant la capitale ibérique dont les rues étaient placardées de ses portraits, et où se projetaient ses films sur des écrans géants. Jamais une autre star n'eut droit à un tel déploiement de moyens pour l'accompagner dans son dernier voyage.

    La TVE a retransmis en direct l'évenement, et, depuis l'annonce de son décès, se sont succédés hommages, plateaux et retrospectives durant 24 heures. Les autorités annonçèrent leur volonté de donner son nom à une rue de Madrid. Honneur qu'elle avait déjà de son vivant à Campo de Criptana, sa ville natale, où un musée lui est consacré.

    Sara - Sarita pour ses millions d'intimes - était mondialement célèbre grâce à son film " La violetera " sorti en 1959 sur les écrans français, entre autres au mythique Gaumont-Palace.

    Elle fut d'abord vedette au Mexique où elle tourna de nombreux films parmi lesquels deux films noirs très forts, "Le bagne des filles perdues" , et "La belle de Mexico ".

    Remarquée par les Américains, Hollywood l'engage dans deux westerns-cultes, " Vera-Cruz " et "Le jugement des flèches ".

    Mais pour bien comprendre le phénomène Sara Montiel, il faut s'arrêter à un mélodrame musical, "Valencia" qui en fait une star de cinéma en Espagne et une idole de la chanson en 1957 . Avec ce film, elle donne un grand coup de balai aux Espagnolades habituelles, aux "olé olé" traditionnels, pour interpréter des chansons avec un érotisme jusqu'àlors prohibé dans son pays, empruntant la voie des glamoureuses qui sussurent plûtot qu'elles ne chantent, voie tracée par Marlene Dietrich et Marilyn Monroe quelques années plus tôt. Grâce au film suivant, " La violetera ", elle s'impose dans le monde entier, et engrange une impressionnante quantité de fans qui lui resteront fidèles à jamais. Elle tournera durant une dizaine d'années des productions similaires où elle chante abondamment de son inoubliable voix rauque, sous la direction de Amadori, Decoin, Bardem ou Mario Camus.

    Elle abandonne le cinéma dans les années 70 pour se consacrer exclusivement à la chanson. Malgré quelques baisses de régime passagères, elle demeure à ce jour la plus grande star espagnole de tous les temps, vénérée comme une déesse.

    Certes il y eut de grandes actrices et de grandes chanteuses en Espagne, certaines cumulant les deux fonctions : Conchita Montenegro, Imperio Argentina, Carmen Sevilla, Rocio Jurado et aujourd'hui Penelope Cruz. Mais aucune n'a atteint le niveau d'adulation dont Sara Montiel fait l'objet. Sauf peut-être Lola Flores, mais dans un autre domaine, celui du folklorique flamenco dansé et chanté.

    Si l'actrice et la chanteuse Sara Montiel sont devenues des icones, la femme était tout aussi remarquable : résolument anti-franquiste, soutenant  les plus défavorisés dans leur lutte, elle porta très haut les couleurs de la générosité et de la citoyenneté, et s'engouffra dans la Movida avec une conviction totale pour la libération de son Espagne si longtemps opprimée. Almodovar avoue d'ailleurs que Sara Montiel est pour lui bien plus qu'une muse, elle est une obsession.

    Ce 8 avril restera à jamais un lundi noir pour l'Espagne, comme dans sa chanson " El relicario " où elle disait " un lunès abrileno... créi morir " (un lundi d'avril... j'ai cru mourir).

    Comme dirait Audiard,  " elle a franchi la ligne jaune, elle est passée de l'autre côté des sourires"...

    Mais elle reste inoubliable. A jamais. Pour toujours.

     DVD parus en France : "Vera Cruz", "Le jugement des flèches", "La violetera", "La Belle de Mexico".

    Voir vidéo sur le lien suivant :

    Disparition de Sara Montiel, star espagnole d'Hollywood | euronews ...

  • GAEL MOREL , comédien et réalisateur et JEROME CAHUZAC, homme politique

    Le comédien et réalisateur GAEL MOREL donne son opinion sur Jérome CAHUZAC par le biais de  Facebook. Voici le copié collé de ses propos :

    Le spectacle d'un homme qu'on lynche me dégoute bien plus que les raisons pour lesquelles on le traite ainsi... Qui n'a jamais menti? Qui par lâcheté, mauvais calcul n'a jamais commis un acte malhonnête, ou une action que la morale réprouve... Cela ne pardonne ni ne justifie rien, mais nous ne sommes que des hommes... Comme lui... Et méfions nous des extrêmes à gauche comme à droite... Leurs aboiements pourraient se transformer en morsures sévères... Et faire couler le sang. ( fin de citation )

    On ne peut que souscrire à une telle intelligence de propos, même si on se sent meurtri par toute cette affaire.

    Si Jérôme Cahuzac est frappé d'indignité, la droite anciennement au pouvoir ne l'est pas moins. Monsieur Gonelle , dénonciateur de Cahuzac, vient de révéler que les hautes autorités étaient au courant depuis 2008, mais qu'elles ont préféré se taire. Révéler l'affaire à l'époque n'aurait fait que salir Jérome Cahuzac, alors simple parlementaire et n'aurait eu que peu de conséquences. Attendre qu'il soit ministre était nettement plus interessant : on en voit aujourd'hui le résultat. C'est Monsieur Gonelle qui qualifie lui -même de "politique d'éteignoir"  cette manipulation du gouvernement Fillon, avec la bénédiction de Sarkozy, autre mis en examen. Le feuilleton continue...