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CE SOIR A LA TELE - Page 34

  • ERIC ZEMMOUR NEO-REVISIONNISTE HOMOPHOBE

    Samedi soir chez Laurent Ruquier, Eric Zemmour s'est encore distingué, dépassant cette fois les limites du supportable. Jusqu'ici il agaçait parfois en raison de ses prises de position d'un autre âge, il pouvait aussi inspirer de la pitié en étalant ses convictions coincées, mais depuis samedi dernier, il a franchi le seuil du tolérable en nous inspirant de la répulsion. La vraie répulsion, celle qui donne envie de vomir.

    Jean-Marie Perier évoquait le courage et la liberté d'esprit de Jean Marais, qui, durant l'occupation, ne cachait pas son homosexualité. Eric Zemmour, l'air mauvais et la machoire coincée (on peut voir sa triste prestation sur le web),  lui répliqua qu'il n'y avait rien de courageux dans cette attitude car durant l'occupation les homosexuels tenaient le haut du pavé et qu'ils ne couraient aucun danger.

    Inutile de rappeler ce que tout le monde sait, à savoir que les homosexuels, les juifs et les tziganes étaient déportés et exterminés dans des camps, comme le rappelle, entre autres oeuvres, le film "Une journée particulière" de Ettore Scola. Nier le massacre des homosexuels par les nazis est une aberration qu'on ne peut mettre sur le dos de l'inculture de Zemmour qui a encheri en disant qu'il était prêt à fournir des livres d'histoire pour appuyer sa thèse. Sans doute confond-il un livre d'histoire et un livre d'histoires. Quelles raisons ont donc poussé Zemmour à vouloir ignorer tout le sang versé par les homosexuels ? En dehors d'une homophobie clairement dévoilée malgré lui, on n'en voit aucune autre.

    Il cita comme exemple un ministre de Pétain surnommé "Gestapette", plaisanterie qui ne fit rire personne.

    Puis, après cette belle référence hautement historique, se rendant compte sans doute de sa bourde, il tenta de nuancer ses propos en les appliquant au "seul milieu fréquenté par Jean Marais".

    Ce qui est tout aussi faux. On connait l'histoire du jeune RH Lambert, acteur comme Jean Marais, qui fut déporté et exterminé dans un camp nazi (Bluwal raconte cela dans un film, "Le plus beau pays du monde"), tandis que son amant allemand fut envoyé sur le front russe.

    Les nazis exterminaient tout ce qui était juif, homosexuel ou tzigane. Point. Il n'y a pas à revenir là-dessus. Si le juif Tristan Bernard a été épargné de justesse grâce à l'intervention de son amie Arletty, si la position artistique et l'influence intellectuelle de l'homosexuel Jean Cocteau lui ont permis de passer entre les mailles du filet, ce sont sont des cas extrêmement isolés qui n'ont aucune valeur d'exemple.

    Zemmour est impardonnable d'avoir fait d'un cas particulier une généralité. Les rares homosexuels qui sont revenus des camps ont laissé des témoignages terribles sur les horreurs qu'ils ont du affronter.

    Il est très étonnant que personne, à  la production de Ruquier, ou à la direction de France2, n'ait songé à couper cette répugnante séquence au montage. De telles contre-vérités révisionnistes étaient jusqu'à maintenant l'apannage de LePen and co. C'est toute la communauté homosexuelle qui est révulsée par l'attitude de Zemmour.

    Espérons que la Direction de France2 débarque Zemmour afin qu'il rejoigne des organes de presse plus adaptés à ses opinions. Il n'a rien à faire sur le service public. Mais il paraît qu'il est impossible de le renvoyer, Zemmour étant imposé en haut lieu.

    Ceci explique cela.

     

  • GUY CARLIER... TOI LE VENIN

    LETTRE OUVERTE A MONSIEUR GUY CARLIER.

    En direct à l'émission de FRANZ OLIVIER GIESBERT, "Vous aurez le dernier mot" du vendredi 30 octobre, vous avez défini le chanteur DARIO MORENO en ces termes, probablement pour faire rire : " Un gros homosexuel qu'on a retrouvé mort dans des toilettes ". C'est tout ce que vous avez trouvé pour nous rappeler cet artiste exceptionnel qui fut un génie de la chanson populaire, au même titre que votre beau-père FREDERIC DARD fut  un génie de la littérature populaire.

    Cela m'amène à vous faire les remarques suivantes :

    - Gros, Dario Moréno l'était. Pas autant que vous, certes, mais il l'était. Force est de constater que ce sont toujours les moches qui critiquent le physique des autres. On'a jamais entendu Brad Pitt, Catherine Deneuve ou Alain Delon se moquer d'un tiers. En revanche je me souviens de la grosse Charlotte de Turkeim affirmant au sujet de Roch Voisine qu'il était plus voisine que roc, du gros Michel Boujenah critiquer le physique de l'inspecteur Derrick, de Timsit se moquant du handicap de Michel Petrucciani, etc... de vous aujourd'hui vous moquant de Dario Moreno. Toutes ces réflexions étant bien entendu faites avec beaucoup de courage quand les principaux intéressés ne sont pas (ou ne sont plus ) là pour se défendre. Et le fait que vous soyiez logé à la même enseigne ne justifie en rien ces attaques aussi bêtes que méchantes. Elle montrent simplement quelle jouissance perverse vous éprouvez à ne pas être seul dans votre cas. Piètre consolation !

    - Employer le ton gras et ironique qui a été le vôtre pour évoquer l'homosexualité de Dario Moreno est insupportable pour la communauté homosexuelle. Vous faites penser à ces ivrognes de quartier qui après une soirée bien arrosée au comptoir d'un troquet parlent des pédés exactement comme vous l'avez fait dans cette émission. Et surtout ne venez pas nous dire que vous avez des amis homos. Le fait de ne pas être homophobe ne vous autorise pas à tenir des propos humiliants pour les homos. Vous avez , vous aussi sans doute, comme tout le monde, (en tous cas je vous le souhaite),  de petites manies sexuelles pour alimenter votre plaisir. Je doute fort que vous aimiez qu'on en parle en public... alors de grâce, laissez les gens libres de dire ou non ce qu'ils sont,  sans passer par un intermédiaire qui force leur coming out sans leur autorisation. Et laissez les tranquilles à fortiori lorsqu'ils sont morts.

    - Le fait qu'il soit mort dans des toilettes selon une rumeur persistante, mais qui reste à vérifier, n'a rien de glorieux, certes, mais n'a rien de risible non plus, sauf pour les opportunistes qui vont s'emparer du symbole pour faire un bon mot.

    - Et pour faire un bon mot, vous êtes prêt à tout , Monsieur Carlier. Même à bafouer la dignité humaine, celle que vous n'aurez jamais. Et lorsque vous aurez disparu, le plus tard possible, je l'espère, il se trouvera bien quelqu'un qui parlera de vous en disant : " Guy Carlier, ce gros complexé mort empoisonné par son propre venin". Mais je dis n'importe quoi, car lorsque vous aurez disparu, personne ne parlera de vous, ce qui n'est pas le cas de Dario Moreno. Vous l'avez prouvé une fois de plus hier.

     

  • TRISTE RETOUR DE BELMONDO AU CINEMA

    C'est chose faite, je suis allé voir mon acteur préféré au cinéma et j'ai assisté à un désastre. Je n'y allais pas pour le film, j'y allais pour Bébel, en me disant qu'il avait tourné l'un de ses meilleurs films (LA CIOCIARA) avec Vittorio De Sica, et qu'il savait probablement où il mettait les pieds en s'aventurant dans le remake de UMBERTO D, film mythique du même metteur en scène.

    A grands coups d'interviews télévisées, Francis Huster avait clamé que c'était le meilleur rôle de Belmondo ( il est vrai que DE SICA, CASTELLANI, VERNEUIL, MELVILLE, GODARD n'ont pas su égaler Huster dans le domaine) , que ce film était une merveille, que ceux qui le critiquaient étaient des cons, etc... etc... , ce qui rendait l'entreprise antipathique avant même qu'elle ne démarre en salle. Huster aurait voulu décourager les spectateurs qu'il ne s'y serait pas mieux pris : l'enthousiasme est une chose, la prétention en est une autre. Et autour de moi, plus personne n'avait envie d'aller voir ce film, ce que je déplorais pour Belmondo.

    Mais comme ils ont eu raison de ne pas aller voir le film. Ce n'est ni une oeuvre originale, ni une adaptation, c'est une suite de situations déjà vues interprétées par des acteurs (tous plutôt très bien, d'ailleurs) qui viennent fair leur numéro d'avantage comme au music-hall que comme dans un film.

    Il paraît que Huster revient au théâtre avec la trilogie de PAGNOL. Espérons, comme disait PAGNOL, qu'il ne soit pas mauvais en tout.