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Film - Page 3

  • LES FILMS DU COLLECTIONNEUR LCJ Editions : DVD A éviter !!!!

    Méfiez-vous, nostalgiques du cinéma français des années 50 ! Sous le label " LES FILMS DU COLLECTIONNEUR " , les éditions LCJ commercialisent des DVD dont le moins que l'on puisse dire est que la qualité laisse à désirer.

    Amateur des films avec CLAUDINE DUPUIS, j'en ai acheté deux.

    C'EST LA VIE PARISIENNE, film musical de Alfred Rode en couleurs nous est proposé dans une copie catastrophique. Rayures , mauvaise qualité d'image et de son, toute la panoplie du film destiné au massicot de fin de vie est là.

    LA MOME PIGALLE semble elle, récupérée sur une VHS avec tous les défauts que comporte ce type de support : image floue, son saturé etc... J'ai visionné ma vieille VHS après coup, et elle est de qualité égale, ce qui est quand même ennuyeux pour un DVD.

    Pensant que cette maltraitance était réservée aux seuls films avec CLAUDINE DUPUIS, je me suis hasardé à acheter LES ASSASSINS DU DIMANCHE, histoire de revoir la magnifique DOMINIQUE WILMS. Hélas, là encore, aucun travail de restauration ne semble avoir été fait.

    A 17,90 euros du DVD, c'est à dire au même prix qu'un DVD vendu par un éditeur qui s'est donné la peine de faire un vrai travail de restauration, c'est un mépris du collectionneur totalement scandaleux.

    Une notice intérieure indique l'adresse du site LCJ. Il s'agit de www.lcj-éditions.com .

    On peut se rendre sur ce site pour voir quels DVD il ne faut pas se procurer. C'est déjà ça.

    Je ne décolère pas de m'être fait piéger de la sorte, naïf habitué que je suis à ce que les films qui paraîssent en DVD soient de qualité irréprochable.

    Il me semblait urgent d'en aviser les collectionneurs. C'est chose faite.

  • LES DERNIERS JOURS DE POMPIDOU : PIERRE AKNINE versus MARIE FRANCE GARAUD

    Très belle réussite de Pierre Aknine qui a réalisé un film sur les derniers jours du président Pompidou.

    La télévision nous offre rarement des oeuvres aussi denses, et Pierre Aknine est en passe de rejoindre les grands téléastes tels que Marcel Bluwal.

    Réalisation irréprochable, sobre, sans effets grandiloquents avec une caméra et un éclairage toujours très exacts. L'interprétation suit : Jean Francois Balmer est criant de vérité, dès les premiers instants on oublie Balmer et on "voit" Pompidou. Evelyne Buyle, excellente comme d'habitude,  réussit se glisser sans difficulté dans la peau de Madame Pompidou. Mention spéciale à Manuel Blanc qui donne beaucoup de force à un personnage scénaristiquement un peu pâle , et qui, grâce à l'acteur, devient un personnage essentiel. Samuel Labarthe est également très crédible en Chirac, ce qui n'était pas évident, tellement Jacques Chirac est encore présent dans notre vie et nos mémoires. Le reste de l'interprétation suit, on ne peut que se réjouir du casting.

    L'histoire en elle même, est par moment un peu compliquée à suivre, car si les détails concernant la politique et ses magouilles sont abondants, ils demeurent extrêmement techniques. Reste l'aspect humain du film, et c'est cela l'essentiel. On nous montre un président dans la souffrance, ravagé, mais digne. On met l'éclairage sur des gens qui s'aiment au sein d'une famille meurtrie, fut elle présidentielle. Qu'on soit d'accord ou non avec la politique de Pompidou, qu'on soit de droite ou de gauche, on ne peut qu'être sensibilisé et emu par ce portrait qui nous rend les Pompidou sympathiques. Pierre Aknine a fonctionné en artiste : il a laissé parler le coeur, et tant pis pour la raison, même si le film colle de très près à la réalité historique.

    Ce grand moment de télévision a été gâché, dans le débat qui a suivi le film,  par l'intervention prétentieuse et intempestive de Madame Marie France Garaud, qui très vite s'est positionnée en           " madame je sais tout ". Elle a reproché au réalisateur de ne pas nous montrer le Pompidou "toujours digne " qu'elle a connu, alors qu'Aknine a précisémment fait l'inverse. C'est sa résistance et son rejet de la souffrance qui , dans le film , donne toute sa dignité à Pompidou, et c'est tout l'intérêt d'une oeuvre d'art que de transgresser la réalité pour mieux la restituer.

    Mme Garaud a affirmé, sous prétexte qu'elle n'a pas assisté à cela " en vrai ", que le film est une fantaisie qui salit l'image des Pompidou. Quelle erreur ! Il est temps qu'elle apprenne à "lire" un film, car sur un plan cinématographique elle est totalement analphabète, et on se demande ce qu'elle est venue faire dans ce débat. Sa contribution ne nous a strictement rien appris sur les Pompidou, et ses fréquents " j'étais là , je sais de quoi je parle ! " tombaient lamentablement à plat, car, fort heureusement pour les Pompidou, elle ne devait pas être là en permanence , et je suppose qu'ils vivaient aussi leur vie hors de sa présence. Ce sont ces moments sans elle que Pierre Aknine nous montre avec une extrême pudeur, ce dont on ne peut que le remercier.

    C'est probablement cela qu'elle a du mal à admettre. Tant pis. Madame Garaud, sachez que les poilus qui ont fait la guerre de 14 et qui " étaient là tout le temps ", n'ont pas toujours compris ce qui se passait. En revanche, les historiens qui ont analysé cette guerre par la suite ont peu à peu mis à jour la vérité de cette guerre. Et c'est grâce à eux , et non grâce aux poilus que nous savons aujourd'hui ce qui s'est réellement passé.

    De cette soirée télévisée, j'ai de vous le souvenir d'une " poilue " agressive et amère. Et de Pierre Aknine le souvenir d'un grand artiste.

     

  • GUY ET NICOLAS BEDOS CHEZ FRANZ OLIVIER GISBERT

    Réjouissant spectacle hier soir , que cette "confrontation" entre Bedos père et fils lors de l'émission de Franz Olivier Gisbert, " La semaine critique " sur France 2.

    Réjouissant, d'abord parceque l'emission en elle-même est bonne. De semaine en semaine, nous avons droit à des délibérations débridées et indisciplinées sur des sujets divers, avec ( presque ) toujours des invités intelligents.

    Ensuite parceque les chroniqueurs sont incisifs mais sympathiques, sous la houlette de Gisbert qui donne le ton. Rien à voir avec le duo faussement contradictoire, mais en réalité parfaitement complice de Naulleau-Zemmour chez Ruquier. Ici les chroniqueurs sont des picadors, à l'inverse des deux autres qui sont des matadors pratiquant des mises à mort sanglantes , injustes,  et qui mettent mal à l'aise.

    A la " semaine critique ", on rit beaucoup, on s'entrechoque dans la bonne humeur, et même lorsqu'une sommité comme Umberto Eco aborde des sujets sérieux, on l'entraîne sur le terrain de la drôlerie.

    Parmi les invités d'hier, Guy Bedos attendait ( probablement avec anxiété ) l'arrivée de son fils. Rien de plus énervant qu'un " fils de ", sauf lorsque le talent est là. Et ici, c'est lourdement le cas.

    Je connaissais déjà Nicolas Bedos pour avoir vu sa pièce, " Le voyage de Victor " avec Guy Bedos et Macha Méril. Ce qui m'avait frappé, c'était la générosité de l'écriture, son besoin d'amour à donner ( et probablement à recevoir ).

    J'avais déjà vu ses interventions culottées face à des invités médusés qui riaient jaune pour notre plus grand bonheur.

    Hier soir, ce bonheur s'est accentué : Bedos fils tapant sur Bedos père fut  un grand moment de télévision. On ne peut que saluer une famille avec un tel talent, même si, parait-il, la grand mère n'était pas exemplaire.

    Mais comme on aimerait revoir de nouveau le duo Guy Bedos-Marthe Villalonga, duo devenu mythique pour tous les cinéphiles. Et si Nicolas écrivait une pièce pour eux ?