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  • SEGOLENE ROYAL ET NAJAT VALLAUD-BELKACEM

    On peut ne pas aimer Ségolène Royal, on peut la juger critiquable - et elle l'est souvent - mais en aucun cas on ne peut l'accuser de racisme ou de discrimination.

    C'est juste impossible, étant donné son parcours et sa culture, c'est totalement invraisemblable lorsqu'on voit son cursus depuis ses débuts en politique, accompagnée d'ailleurs un temps par Najat Vallaud Belkacem.

    La presse s'empare d'un propos isolé de son contexte pour faire les gorges chaudes au sujet d'une affaire qui n'en est pas, ou plutôt qui est tellement évidente qu'elle en devient dérangeante.

    L'ennui dans toute cette histoire c'est que Ségolène Royal a raison. Najat Vallaud Belkacem a certes été choisie pour ses compétences, mais aussi pour illustrer la diversité voulue par le Président de la République.

    Et cela pose un problème identique à celui de la parité.

    Si la parité n'est pas atteinte, on préfèrera une femme ( ou un homme ) de moindre compétence pour que l'équilibre soit établi. C'est quand même ennuyeux pour la bonne marche de l'Etat.

    De même, et c'est probablement ce que Ségolène Royal a voulu dire, pour assurer la diversité, on préfera nommer à un poste responsable un représentant évident de cette diversité plûtot qu'un "bon français" hautement compétent.

    Le vrai problème est que ce désir de diversité et de parité produit l'effet inverse de celui escompté : il peut court-circuiter les talents au nom de théories arithmétiques sans intérêt. Ici tant d'hommes, là tant de femmes, ici tant de noirs, là tant de maghrébins etc... C'est absurde. Les vrais critères doivent être seulement la compétence et le talent, et tout le reste n'est que littérature.

    Ségolène Royal n'a fait que mettre l'accent sur une réalité qui doit amener la réflexion. La réaction de ses détracteurs est disproportionnée par rapport à ces évidences.

  • MON FRERE YVES, le film de PATRICK POIVRE D'ARVOR sur PIERRE LOTI

    kirecher.jpgTrès jolie surprise que ce téléfilm réalisé par Patrick Poivre d'Arvor qui nous épate dans un domaine où on ne l'attendait pas.

    Le film raconte l'histoire de l'amour ambigu qu'éprouve Pierre Loti pour  un matelot. Là ou Fassibinder adaptant Genet en fit des mégatonnes avec Querelle, l'adaptation de Didier Decoin traite un sujet voisin d'une manière subtile et parfaitement maîtrisée.

    En dépit d'un démarrage laborieux ( dialogues pompeux, scènes d'orage ratées ) qui fit penser un instant que Poivre d'Arvor avait commis une calamité dont seul Antoine De Caunes semblait posséder le secret jusqu'ici, le film trouve sa vitesse de croisière au bout de dix minutes et nous offre de grands moments de tendresse et d'amitié. L'impossible complicité entre un alcoolique illéttré et un intellectuel de haut niveau semble ici toute naturelle, tant le réalisateur colle au moule de son sujet.

    Superbe prestation de Jerome Kircher en Pierre Loti désabusé. Dommage qu'on ait affublé le toujours excellent Thierry Frémont d'un accent breton qui n'était pas necessaire, d'autant plus que d'autres bretons dans ce film parlent sans accent, ce qui n'est pas choquant.

    Les amoureux de Pierre Loti qui ont raté cette diffusion peuvent essayer de se procurer le DVD, en espérant que les producteurs aient la bonne idée de l'éditer.

    Sur son lit de mort, sentant sa fin prochaine, Pierre Loti aurait dit : " Ah, ça n'était que ça, la vie ! ". Le beau film de PPDA abonde dans ce sens.

  • AVEC SAPIN , MOSCOVICI ET LES AUTRES, LA LANGUE DE BOIS A GAUCHE COMME A DROITE

    On attend du gouvernement actuel qu'il ne fasse pas comme le gouvernement précédent, à savoir qu'il ne nous entretienne pas dans un flou qui n'a rien d'artistique.

    On attend de ce gouvernement qu'il nous dise :

    - A/ la dette publique s'élève à tant.

    - B/ les dépenses prévues s'élèvent à tant.

    - C/ les recettes attendues pour compenser l'ensemble, s'élèvent à tant ( sur ce poste, évidemment l'origine des recettes ).

    S'ils arrivent à nous prouver que A+B = C, alors l'équilibre sera atteint et nous serons rassurés.

    Mais pour l'instant, les discours sont mouvants. On n'a vraiment pas envie de revivre les cinq années écoulées.