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  • ANTHONY DELON PRIS AU PIEGE DE L'AMATEURISME.

    delon anto.jpgAberrante prestation d'Anthony Delon sur Canal +. Chargé par Dominique Besnehard de présenter le film "The reader", il raconte le film de bout en bout, n'omettant aucun point fort, et sape ainsi l'intérêt du téléspectateur qui n'a plus rien à découvrir en visionnant le film dont le suspense a été complètement éventé avant même le début du film.

    Du jamais vu en matière de commentaire. Cela fait penser à l'ouvreuse qui menace le spectateur de révéler le nom de l'assassin si elle n'a pas de pourboire.

    Ce n'est certes pas la faute du sympathique Anthony Delon, qui, emporté par son enthousiasme pour ce film, veut au maximum nous faire partager ses émotions, et , faute d'être dirigé, produit l'effet inverse.

    La faute incombe à Dominique Besnehard, le présentateur-interviewer, qui pourrait préparer son interview , ce qui est un minimum, et en tous cas, ne pas poser les mauvaises questions. Il a par ailleurs la possibilité de corriger ce désastre au montage.

    Et aussi la possibilité de ne plus présenter les films du tout. A un tel niveau d'amateurisme, c'est sans doute préférable pour Canal +, pour les films et pour le spectateur.

  • YVES BOISSET "LA VIE EST UN CHOIX"

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    Yves Boisset, l'un des rares cinéastes français à taper dur sur les systèmes politiques, sociaux et financiers en place , a écrit ses souvenirs dans un ouvrage intitulé "La vie est un choix".

    On aime ou n'aime pas Boisset. Pour ma part, je considère qu' il a quand même "commis" plusieurs chefs d'oeuvre : au cinéma, "Dupont Lajoie", " Un condé" . A la télévision une remarquable biographie de "Roger Salengro".

    On ne pouvait attendre de Boisset,  qui a passé le plus clair de son temps fictionnel à dénoncer les abus de tout poil, qu'il nous serve, en écrivant ses mémoires, une réalité littéraire sans dénoncer les même abus. C'est désormais chose faite, avec beaucoup de courage, puisque Boisset ne craint les foudres de personne, selon son habitude.

    La preuve, d'après "Le Parisien libéré", Michel Charasse attaquerait Boisset en justice. Action au demeurant pitoyable, puisqu'à l'arrivée, et quelqu'en soit l'issue,  ce sera une bonne pub pour le bouquin et une mauvaise pour le sénateur.

    Boisset  n'y va pas de main morte, et il a raison. Il écrit tout haut ce que tout le monde sait, et ne dit même pas tout bas, tellement le retour de bâton risque d'être féroce.

    Il n'épargne personne, ni la gauche, ni la droite dès lors qu'il s'agit de dénoncer les planches pourries. Et la démystification est saignante. Je ne citerai rien ni personne , de manière à laisser découvrir au  lecteur ce livre passionnant écrit par un amoureux fou du cinéma et cinéphile averti, que je conseille à tout le monde, que l'on soit cinéphile ou non.

    De l'Algérie à la Thailande, de Lyon à Marseille, du désopilant nain Roberto à Lee Marvin, de Vittorio de Sica à Francois Mitterrand, Boisset brosse un portrait réaliste du monde dans lequel nous vivons, parfois drôle, mais souvent absurde et terrifiant.

    Le tout se lit comme un polar. Merci Monsieur Boisset pour votre sincérité.