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Blog - Page 4

  • GUY ET NICOLAS BEDOS CHEZ FRANZ OLIVIER GISBERT

    Réjouissant spectacle hier soir , que cette "confrontation" entre Bedos père et fils lors de l'émission de Franz Olivier Gisbert, " La semaine critique " sur France 2.

    Réjouissant, d'abord parceque l'emission en elle-même est bonne. De semaine en semaine, nous avons droit à des délibérations débridées et indisciplinées sur des sujets divers, avec ( presque ) toujours des invités intelligents.

    Ensuite parceque les chroniqueurs sont incisifs mais sympathiques, sous la houlette de Gisbert qui donne le ton. Rien à voir avec le duo faussement contradictoire, mais en réalité parfaitement complice de Naulleau-Zemmour chez Ruquier. Ici les chroniqueurs sont des picadors, à l'inverse des deux autres qui sont des matadors pratiquant des mises à mort sanglantes , injustes,  et qui mettent mal à l'aise.

    A la " semaine critique ", on rit beaucoup, on s'entrechoque dans la bonne humeur, et même lorsqu'une sommité comme Umberto Eco aborde des sujets sérieux, on l'entraîne sur le terrain de la drôlerie.

    Parmi les invités d'hier, Guy Bedos attendait ( probablement avec anxiété ) l'arrivée de son fils. Rien de plus énervant qu'un " fils de ", sauf lorsque le talent est là. Et ici, c'est lourdement le cas.

    Je connaissais déjà Nicolas Bedos pour avoir vu sa pièce, " Le voyage de Victor " avec Guy Bedos et Macha Méril. Ce qui m'avait frappé, c'était la générosité de l'écriture, son besoin d'amour à donner ( et probablement à recevoir ).

    J'avais déjà vu ses interventions culottées face à des invités médusés qui riaient jaune pour notre plus grand bonheur.

    Hier soir, ce bonheur s'est accentué : Bedos fils tapant sur Bedos père fut  un grand moment de télévision. On ne peut que saluer une famille avec un tel talent, même si, parait-il, la grand mère n'était pas exemplaire.

    Mais comme on aimerait revoir de nouveau le duo Guy Bedos-Marthe Villalonga, duo devenu mythique pour tous les cinéphiles. Et si Nicolas écrivait une pièce pour eux ?

     

     

     

  • LA BELLE DE MEXICO , DVD avec SARA MONTIEL

    sara montiel,sarita montiel,dvd,mexico,mv production,donde el circulo se terminaBelle initiative, pour tous les cinéphiles, que celle de MV PRODUCTION, qui lance une nouvelle collection de DVD. En attendant d'autres raretés avec Carlos GARDEL ou le chef d'oeuvre russe "Le 41eme", le site propose à la vente un film mexicain d'une grande rareté.

    Le premier bijou de la collection est LA BELLE DE MEXICO, un film noir des années 50 réalisé par Alfredo B. CREVENNA, cinéaste méconnu en France qui à fui le nazisme pour se réfugier au Mexique dans les années 30.

    Grâce à une restauration très soignée ( l'image et le son sont impeccables ) on peut apprécier les nuances d'un noir et blanc extrêmement travaillé, à l'image des films de Emilio FERNANDEZ ou de Luis BUNUEL dans sa période mexicaine.

    Polar parfaitement réussi avec sa dose de trahisons, de meurtres et d'amours déçues, ce film est une réelle découverte. J'ai lu sur le net qu'on se rapprochait du de Billy WILDER de "Assurance sur la mort", et c'est vrai. Sans tomber dans le stéréotype, tous les ingrédients y sont : le suspense, les personnages à l'âme noire, le drame qui déferle sur les héros comme un tsunami que rien ne peut arrêter. Ce film mérite vraiment un détour de cinéphile.

    Dans le rôle principal, une Sara MONTIEL totalement imprévue, sortie tout droit de "Véra Cruz", et n'ayant pas encore entamé la carrière espagnole qui fit sa gloire avec des mélodrames où elle chantait à profusion. Les rôles auxquels elle nous avait habitués ( une chanteuse qui traverse bien des malheurs ) volent en éclat pour laisser la place à une vamp déterminée et machiavélique, cousine de la Barbara STANWYCK de ces années là. Elle est absolument sublîme de beauté et de talent.

    Raul RAMIREZ, séduisant play boy du cinéma latino-américain qu'on a pu voir dans "La mort en ce jardin " de Bunuel, est également une découverte, dans le rôle de l'amoureux vaincu et pris au piège de la diabolique Sara.

    Renseignements pris, on ne trouve ce film en vente que sur le site les mythes du cinema pour l'instant, une diffusion à grande échelle n'étant prévue que dans quelques mois, lorsque plusieurs DVD de la collection pourront être mis sur le marché simultanément.

    En attendant les mythes du cinema le propose à la vente, parallèlement à des affiches de films, des livres dédicacés et de multiples objets pouvant interesser les passionnés du cinéma.

  • EXPERTS EN AUTOGRAPHES DE CELEBRITES : UNE FUMISTERIE

     

    "Poor collectors", film de J. Menendez, 52 ', Grande-Bretagne, 2009.

     

    Edifiant documentaire sur le câble hier soir, nous proposant un voyage chez les collectionneurs d'autographes en Europe, et plus particulièrement chez les collectionneurs qui se sont fait avoir par les experts.

     

    Témoin ce collectionneur Irlandais qui a acheté en France il y a quelques années à un Expert Français une série de photos dédicacées de vedettes de Hollywood. Ayant besoin d'argent, il propose à la vente à un Expert Anglais sa précieuse collection. L'Expert Anglais laisse tomber son verdict : si les photos sont d'époque, les dédicaces sont fausses, datant, prétend-il des années 70, alors que les stars sont mortes bien avant.

     

    Le film enquête sur la formation professionnelle des Experts en autographes, lettres et écrits divers. On va de surprise en surprise. Aucune formation n'est necessaire pour acceder à cette fonction. En France, par exemple, ils sont un petit groupe à se partager le gateau. Pour faire partie du groupe, pas besoin de faire des études en graphologie. Il suffit d'être accepté par le groupe, après passage d'un  " examen " de principe, un peu comme un académicien qui propose sa candidature aux autres membres.

     

    Alors que les Experts en tableaux font - et c'est un minimum - l'Ecole de Beaux Arts, et ne deviennent experts qu'à l'issue d'une longue expérience, les experts en autographes peuvent l'être de père en fils, comme un boulanger qui reprend la boutique familiale après avoir été formé par son père. Cela n'empêche en rien , l'erreur étant humaine, que les musées regorgent de faux tableaux... savamment expertisés.

     

    Car le but n'est pas de faire de l'Expertise philantropique, mais d'acquérir et de revendre tous les documents qui leur passent entre les mains. Ils ont généralement une boutique située dans les beaux quartiers, chère à gérer, ce qui fait grimper le prix de vente des documents qu'ils proposent.

     

    L'expert Londonien interviewé dans le film reconnaît que depuis qu'il officie dans un quartier chic, il a plus de crédibilité. Et il ironise en ajoutant que c'est pourtant dans les quartiers pauvres où se multiplient l'équivalent de nos vide-greniers qu'il a souvent trouvé des pièces intéressantes. Il reconnait d'ailleurs, qu'il fonctionne au "feeling" et que c'est suivant une impression personnelle sans réel fondement qu'il pense ou non qu'une pièce est authentique. Et il n'a aucun scrupule à acheter pour quelques centimes ce qu'il va revendre à prix d'or. On reste confondu devant tant de cynisme.

     

    Avec l'arrivée d'Internet, les experts peuvent avoir une vitrine mondiale pour augmenter leurs ventes. Ils y exposent quelques pièces "montrables", mais pas toutes. Allez sur leur site, et vous verrez que de nombreux experts-vendeurs proposent à la vente des pièces dont la photo n'apparaît pas sur Internet. Le tout à des prix exorbitants.

     

    Le film poursuit en disant que si les Experts ne sont pas forcémment malhonnêtes, ils font essentiellement confiance à leur feeling. Il n'existe aucune techique sérieuse, aucune formation préalable pour faire croire à une quelconque infaillibilité. Et finalement cela est tout de même inquiétant lorsqu'on achète un document à prix d'or. Qui peut garantir que le billet de Victor Hugo ou la lettre d'Alphonse Daudet encadrée dans votre salon est authentique ? Personne. D'autant plus, et c'est là où un sérieux doute s'installe, qu'ils sont avant tout  commerçants. D'honnêtes commerçants pour la plupart probablement, mais des commerçants tout de même.

     

    Par ailleurs, ils prétendent à une universalité qu'il est difficile d'admettre. Autant il est possible de se fier à un spécialiste de Cocteau ou de Molière qui a consacré toute une vie de recherche à une célébrité, autant on voit mal comment un Expert peut à la fois authentifier un autographe de Michael Jackson, une lettre de Che Guevara ou une dédicace de Lamartine. C'est pourtant à cette réalité que nous sommes confrontés dans le marché actuel.

     

    Le film conclut en disant que le mieux est de faire soi même les salles des ventes où sont liquidées des successions. C'est d'ailleurs ce que font les Experts. En général un écrivain dont on vend la collection des livres que lui ont dédicacés ses confrères a de fortes chances de vous faire faire une bonne opération. Un producteur de spectacles ou un directeur de salle qui a glané toute sa vie les dédicaces des chanteurs dont il s'est occupé, c'est également du sérieux. Les vides-greniers offrent également de bonnes surprises : témoin cet heureux collectionneur qui a acheté une caisse entiere de photos dédicacées appartenant à un journaliste de cinéma décédé et dont la gardienne vendait le tout après avoir vidé son appartement à la demande des nouveaux locataires. La meilleure preuve d'authenticité reste donc la traçabilité d'un document.

     

    Bref, pour ne pas se faire avoir, il suffit de devenir expert soi-même, et comme il n'y a aucune école , pourquoi s'en priver ?