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ALGERIE, 17 OCTOBRE 1961, BENARAB, LE GRAND JOURNAL ET LES AUTRES

Surprise sur Télésud, une chaîne du cable, cette semaine : on apprend par un universitaire algérien, un certain Abd-El-Kader Benarab, vassal évident du pouvoir actuellement en place en Algérie, que tout au long de la colonisation , la France aurait commis plusieurs génocides en Algérie.

Rappelons quand même , que , quand la France a quitté l'Algérie, la population autochtone était de 8 fois supérieure à 1830, date de l'entrée en colonisation ( chiffre approximatif en raison des naissances non déclarées). Comme génocide, on a vu pire.

Depuis l'indépendance que le FLN a volée aux Algériens, les autorités ne cessent d'entretenir le même discours larmoyant, à savoir que tout ce qui leur arrive est la faute de la France, même 50 ans après. Et il leur en arrive beaucoup. Et de plus en plus. Le pays est devenu une sorte de ruine qui laisse s'échapper les cerveaux dont il a tant besoin pour le relever ( médecins, journalistes, écrivains, scientifiques etc... ), au profit d'une caste dictatoriale qui assoit ses privilèges en maintenant le pays dans la misère.

Lorsque Mr Bouteflika tombe malade, comme d'ailleurs n'importe quel ancien responsable du FLN installé depuis 50 ans dans une villa cossue de El-Biar, le quartier chic d'Alger, il vient se faire soigner en France, faute d'avoir fait construire dans son pays les hopitaux adéquats, ce qui aurait quand même été la moindre des choses pour le peuple qui est censé l'avoir mis au pouvoir.

Résultat de cette féodalité qui dure depuis cinquante ans : les jeunes algériens n'ont qu'une envie, obtenir un visa pour regagner la France et échapper à leur misère. De cela, on parle beaucoup moins en Algérie, la France devant être pointée du doigt en permanence, ce à quoi s'emploient pour les raisons citées plus haut, les rares privilégiés Algériens.

Dans la foulée, on a beaucoup reparlé cette année du 17 octobre 1961, de sinistre mémoire puisque lors d'une manifestation, les policiers français ont massacré des Algériens.

Lors du grand Journal de Canal +, Ollivier Pourriol affirmait, sous l'oeil béat du passeur de plats Michel Denisot, qu'enfin la France faisait son méa-culpa, 50 ans après, et que le silence avait été de mise dans cette affaire. C'est totalement faux, des documentaires et même une fiction réalisée par Alain Tasma ont été diffusés depuis plusieurs années, et des ouvrages ont été écrits et publiés en France. Il semble que Monsieur Pourriol ignore que l'honnêteté intellectuelle consiste à verifier ses informations avant de proférer des âneries. Du reste, les seuls intérêts de cette émission restent l'intervention de Kamel le magicien , celle de Mouloud, le SAV d'Omar et Fred , Yann Barthès et parfois JM Apathie, capable de belles fulgurances lorsqu'il est en forme. Le reste est totalement consternant.

Pour en revenir au 17 octobre 61, il faut replacer les évenements dans leur contexte, et non juger avec notre oeil d'aujourd'hui.

A savoir que :

- ce n'était pas une manifestation, mais une occupation nocturne de Paris. Une manifestation a un point de départ et un point d'arrivée. Le 17 octobre, les manifestants se trouvaient en banlieue, le long des quais de la Seine, sur les Champs Elysées, sur les Boulevards, etc... Elle était donc interdite, ce qui était normal.

- de plus, elle avait lieu de nuit, ce qui était du jamais vu : impossible pour la police de contrôler les débordements, comme elle le fait lors de n'importe quelle manifestation, y compris aujourd'hui.

Le FLN, qui avait organisé cette invasion savait à quoi s'en tenir: il savait que la répression serait terrible, car il connaissait Papon, dont les méthodes tortionnaires n'étaient pas un secret. Et c'est en connaissance de cause qu'il a envoyé des innocents se faire tabasser et tuer, mais cela l'arrangeait : il fabriquait de nouveaux martyrs.

A signaler quand même ce dont on parle peu ( ou pas ) : l'aide des Francais aux manifestants. De nombreux français sont venus en aide aux Algériens lors des représailles. Citons pour exemple ( et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres ) l'actrice Marie Bell et son époux Jean Chevrier qui ont ouvert les portes de leur théâtre, le théâtre du Gymnase pour abriter les Algériens qui fuyaient.

Donc ce n'est pas LA FRANCE qui est coupable, mais son président, le général De Gaulle, (aimé seulement par la moitié de la France qu'il avait, par sa politique, divisé en deux ), un président qui a toujours eu peur des foules : peur le 13 mai 58 de la foule qui l'acclame sur le forum d'Alger, et à laquelle il a fait des promesses qu'il savait ne pas tenir, peur de la foule du 5e arrondissement en mai 68 puisqu'il a démissionné.

C'est cette peur chronique qui lui a fait déléguer ses pouvoirs à Papon, dont la grande humanité avait fait ses preuves durant l'occupation, donnant ainsi libre cours à cette sanglante répression.

Le couvre feu instauré par Papon contre l'ensemble des Algériens était évidemment une erreur et une injustice. Son rôle était d'arrêter les terroristes et non pas de stigmatiser toute une population.

Mais il n'en demeure pas moins vrai que s'en tenir là, c'est masquer l'essentiel. Le véritable et grand responsable c'est le FLN. Condamner De Gaulle et Papon, reviendrait à condamner l'arme du crime et non le criminel. Le FLN qui récoltait ses fonds de nuit pour commettre des attentats sur le sol Français avait déjà tué bon nombre de policiers Français. L'exaspération de ces derniers était à son comble.

Le FLN savait. Il n'a pas hésité néanmoins à envoyer des innocents à la mort, et il est aussi responsable, sinon plus, que le gouvernement Français de l'époque.

Les archives de la police vont parait-il, bientôt être ouvertes. On connaîtra enfin la vérité.

Dont acte.

Commentaires

  • Bonjour, votre article est vraiment super. Je le met tout de suite dans les favoris.

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