GUY ET NICOLAS BEDOS CHEZ FRANZ OLIVIER GISBERT
Réjouissant spectacle hier soir , que cette "confrontation" entre Bedos père et fils lors de l'émission de Franz Olivier Gisbert, " La semaine critique " sur France 2.
Réjouissant, d'abord parceque l'emission en elle-même est bonne. De semaine en semaine, nous avons droit à des délibérations débridées et indisciplinées sur des sujets divers, avec ( presque ) toujours des invités intelligents.
Ensuite parceque les chroniqueurs sont incisifs mais sympathiques, sous la houlette de Gisbert qui donne le ton. Rien à voir avec le duo faussement contradictoire, mais en réalité parfaitement complice de Naulleau-Zemmour chez Ruquier. Ici les chroniqueurs sont des picadors, à l'inverse des deux autres qui sont des matadors pratiquant des mises à mort sanglantes , injustes, et qui mettent mal à l'aise.
A la " semaine critique ", on rit beaucoup, on s'entrechoque dans la bonne humeur, et même lorsqu'une sommité comme Umberto Eco aborde des sujets sérieux, on l'entraîne sur le terrain de la drôlerie.
Parmi les invités d'hier, Guy Bedos attendait ( probablement avec anxiété ) l'arrivée de son fils. Rien de plus énervant qu'un " fils de ", sauf lorsque le talent est là. Et ici, c'est lourdement le cas.
Je connaissais déjà Nicolas Bedos pour avoir vu sa pièce, " Le voyage de Victor " avec Guy Bedos et Macha Méril. Ce qui m'avait frappé, c'était la générosité de l'écriture, son besoin d'amour à donner ( et probablement à recevoir ).
J'avais déjà vu ses interventions culottées face à des invités médusés qui riaient jaune pour notre plus grand bonheur.
Hier soir, ce bonheur s'est accentué : Bedos fils tapant sur Bedos père fut un grand moment de télévision. On ne peut que saluer une famille avec un tel talent, même si, parait-il, la grand mère n'était pas exemplaire.
Mais comme on aimerait revoir de nouveau le duo Guy Bedos-Marthe Villalonga, duo devenu mythique pour tous les cinéphiles. Et si Nicolas écrivait une pièce pour eux ?